Premiers pas

Les premiers pas, au sens premier du terme, ont été immédiat dans mon cas. J'ai le droit de me déplacer avec le corset, quel chance n'est-ce-pas ? Avoir gardé un minimum de mobilité a été pour l'instant ce qui m'a permis de supporter cette épreuve le mieux possible.

Mais j'entends également par premiers pas toutes les premières étapes d'adaptation à ce corset cervical.

Porter un corset cervical suppose :

- ne pas pouvoir prendre une douche à proprement parler. J'ai la chance de pouvoir faire des 1/2 douches jusqu'au nombril mais le reste est une autre paire de manche !
 - être dépendante de quelqu'un pour se laver le haut du corps, et les cheveux, pour se coiffer tous les matins, se changer, mettre un pull facilement... Ah d'ailleurs les pulls, j'en mets pas beaucoup c'est l'été mais j'imagine que l'hiver j'aurais du refaire toute ma garde robe parce qu'il n'y a pas grand chose qui passe au dessus du corset...

- ne pouvoir porter que des T-shirts ou débardeurs en coton (pour la transpiration), sans couture pour plus de confort et qui soient faciles à enfiler. J'ai choisi de les enfiler par le bas donc il faut une échancrure suffisante pour passer les hanches et pouvoir passer un bras après l'autre sans craquer le T-shirt. Cela demande une petite gymnastique pour que le T-shirt glisse sous le dos. Les T-shirts et débardeurs en coton de chez Décathlon sont pratiques et pas chers ce qui permet de s'équiper facilement 😉
 - dormir sur le dos sans pouvoir bouger. Je reviendrai sur ce point important avec plus de détails.
- ne pas pouvoir porter de soutien-gorge.
- ne pas avoir beaucoup de place pour mettre sa poitrine qui pour ma part n'est pas très opulente, mais honnêtement je me trouve plutôt chanceuse dans ce cas parce que mon corset n'a pas du tout été pensé pour leur laisser de la place... D'autant plus que j'ai déjà du prier le prothésiste d'échancrer le devant de mon corset pour les comprimer au minimum !
- ne pas pouvoir manger facilement car le menton est tenu, je reviendrais également sur ce point.
- ne pas pouvoir boire le fond de son verre, surtout les verres à vin, la paille est ma meilleure amie !! N'hésitez pas à demander au serveur dans les restaurants, ils n'ont pas l'air de s'offusquer quand ils me voient boire mon vin à la paille 😁 J'allais quand même pas faire une cure sans vin pendant 3 mois !
- ne pas pouvoir s’asseoir sur n'importe quelle chaise, ça va mieux avec le temps et l'habitude mais au début, je choisissais les chaises avec un dossier légèrement incliné pour plus de confort et le mieux reste un transat dont on peut régler l'inclinaison.
- ne pas pouvoir prendre la voiture facilement, il faut "éviter" a dit le neurochirurgien et ne voyager que couchée au maximum. Les premiers trajets ont été très éprouvants et je peux vous énumérer tous les nids de poules et autres ornières qui peuplent les routes 10 km autour de ma maison ! Du coup, je préfère la marche et je n'ai envisagé de plus longs trajets (de plus de 1/2h) qu'après 1 mois de cicatrisation.
- et pour ma part qui vit au Liban avec mon mari, je n'ai pas pu envisager un retour chez moi avant 2 mois après l'accident pour des raisons de déplacement (avion, voiture) et de disponibilités de mon mari pour s'occuper de moi vu qu'il travaille.

En gros, en oubliant le fait qu'on ne peut pas du tout avoir une vie normale, les principaux besoins de notre vie tels que manger, boire, dormir, se déplacer sont compliqués... 

Il faut donc s'adapter petit à petit et trouver des astuces pour rendre la vie plus facile. Ce sont ces petites astuces que j'ai eu du mal à trouver et qui j'espère vont aider les personnes qui en auraient besoin !

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